On l’appelle QAI. La qualité de l’air intérieur est devenue un enjeu majeur pour les entreprises, entrant dans leur stratégie RSE. Les entreprises du secteur de la propreté s’emparent progressivement de ce sujet et proposent à leurs clients de nouvelles innovations. À la clé : de nouveaux relais de croissance. Explications par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion acquisition.
Le bien-être et la santé des collaborateurs en entreprise ne sont plus des détails. Que ce soit dans le secteur tertiaire ou dans l’industrie, toutes les entreprises se doivent désormais de mettre en place des mesures garantissant à leurs salariés un espace de travail confortable et sécurisé. Une évolution largement portée par la loi, mais également par une demande de la part collaborateurs. Dans un contexte postsanitaire, avec un marché de l’emploi pénurique sur certaines fonctions, les entreprises redoublent d’attentions afin d’attirer et de fidéliser les salariés.
Enjeu de performance
Parmi les actions mises en place : le soin apporté à la qualité de l’air dans les locaux professionnels. Après la crise sanitaire, la QAI est devenue une préoccupation majeure. Le constat est simple : l’air de nos bâtiments est cinq à neuf fois plus pollué que l’air extérieur. En France, le décret du 27 décembre 2022 impose des mesures spécifiques dans les établissements recevant du public (ERP). Les entreprises privées sont également concernées : après un diagnostic, elles doivent élaborer un plan d’action, afin d’améliorer la QAI. Le non-respect de cette réglementation peut entraîner des amendes allant jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive. Une mauvaise qualité de l’air peut en effet avoir des conséquences significatives sur l’organisation du travail. Au-delà de la santé des salariés, c’est la productivité qui est en jeu : une QAI médiocre peut affecter la concentration et la motivation des collaborateurs. Selon une étude menée par le Laboratoire National Lawrence Berkeley, une meilleure QAI peut améliorer de 10 % la performance au travail.
Innovation du secteur
Depuis 2022, le secteur de la propreté contribue de manière significative à l’amélioration de la QAI. D’abord grâce au remplacement des produits chimiques par des produits de nettoyage et d’entretien respectueux de l’environnement, permettant de réduire les émissions de polluants. L’entreprise Cleaneol se distingue sur ce segment. Elle propose des produits de nettoyage sans composés organiques volatils nocifs (COV) et utilise des ingrédients naturels et biodégradables dans ses formulations. D’autres procédés voient le jour, à l’instar de la mise en place de filtres à air ou encore de l’instauration de systèmes de monitoring des ventilations. Sur ce segment, l’entreprise JVD se distingue, notamment avec ses sèche-mains à filtration qui purifient l’air en éliminant 99,9 % des particules. Enfin, la formation des équipes est indispensable. Elle permet d’accompagner les entreprises dans la gestion de la QAI via une meilleure prise en compte des contraintes du bâtiment.
Relais de croissance
Pour progresser, les entreprises s’emploient à mesurer la QAI et réalisent des audits de performance. La mise en place de capteurs permet d’établir un diagnostic précis des actions à mettre en place. L’entreprise Fimea s’est spécialisée sur ce segment et accompagne ses clients dans la mise en œuvre de solutions d’amélioration.
Pour les entreprises de la propreté, s’emparer des questions de QAI est aujourd’hui hautement stratégique. Via la mise en place de partenariats avec des entreprises spécialisées ou l’acquisition d’entreprises à la technologie éprouvées, elles seront à même de proposer à leurs clients une gamme de service étendue. Au sein du cabinet de conseil AURIS Finance, nous sommes dotés d’un pôle dédié aux entreprises de la propreté. Nos experts vos accompagnent dans votre stratégie de développement, depuis l’identification de la cible, jusqu’à son financement et à son intégration.
