Si les levées de fonds se font plus difficiles, de nombreuses opportunités demeurent pour les entreprises françaises. Comment s’emparer d’une cible située en dehors des frontières de l’Hexagone ? Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition vous livrent leurs conseils.
Malgré un contexte macro-économique incertain, les opportunités d’acquisition restent réelles. Les entreprises de la French Tech disposant de liquidités suffisantes l’ont bien compris. La licorne française Qonto s’est récemment emparée de son concurrent allemand Penta. Une prise qui a permis à la néobanque d’augmenter le nombre de ses clients de 20 %. Avec cette acquisition l’Allemagne devient le deuxième marché de Qonto, juste après la France. Cette première opération de croissance externe pourrait être suivie d’autres mouvements : le groupe – qui est déjà présent dans quatre pays d’Europe (France, Allemagne, Italie et Espagne) – entend porter à un million le nombre de ses clients d’ici 2025, contre 400 000 actuellement. Reste que pour les entreprises en passe de réaliser une acquisition à l’étranger, les écueils sont nombreux.
Absence d’harmonisation juridique et fiscale
Le collectif français des entrepreneurs de la Tech vient de livrer son « Guide du M&A Cross-Border ». Un document qui compile les bonnes pratiques en matière d’acquisition de cibles à l’étranger, via de nombreux témoignages de conseils et de dirigeants français ayant réalisé une acquisition à l’étranger. Il apparait que les aspects juridiques et fiscaux demeurent les plus difficiles à appréhender. En effet, chaque pays à ses spécificités en matière de droit du travail ou de fiscalité. Dans le cadre d’une acquisition hors de la France, une attention toute particulière doit être portée au montage capitalistique dans l’entreprise cible. « En Espagne, l’absence de registres d’actions numériques représentait un défi de taille. Chaque actionnaire devait se rendre personnellement chez un notaire, signer une procuration et payer les frais associés pour vendre ses actions », explique, dans le guide, Caroline Noublanche, cofondatrice d’Apricity, clinique virtuelle spécialisée dans la fertilité, qui a racheté l’application Woom.
L’humain au cœur de la stratégie
Au-delà des éléments chiffrés, des sujets de complémentarité business et d’évaluation des synergies à mettre en œuvre, les témoignages concordent autour de l’importance du facteur l’humain. Ainsi, la rencontre « intuitu personae », entre les deux dirigeants est une étape indispensable. Elle doit avoir lieu le plus en amont possible. Cette première prise de contact permet de savoir si les différentes parties prenantes ont le souhait d’avancer ensemble dans la même direction. Dans un deuxième temps, le dialogue entre les équipes des deux entités permettra à l’ensemble des collaborateurs d’envisager un avenir commun. Dans une acquisition internationale, les différences de culture entre les pays viennent s’ajouter aux différences de culture entre entreprises. Ce dialogue constant entre les différentes parties doit être maintenu tout au long du processus d’acquisition, afin de rassurer les équipes. En intégrant une cible nouvelle, certains postes deviendront sans doute des doublons. Là encore, il est nécessaire de jouer la carte de la transparence en abordant directement les questions avec les équipes concernées.
Nos experts à vos cotés
Pour les entreprises innovantes, une acquisition en dehors des frontières hexagonales est un projet hautement stratégique. Les start-up sont, par essence, des entreprises agiles et habituées à aller vite. Leur développement très rapide ne leur a pas permis de se doter en interne de fonctions finance dédiées : rares sont celles qui sont équipées de département M&A. Pour mener à bien leurs opérations de rachat, elles s’entourent de conseils. Les experts d’AURIS Finance sont spécialisés par secteurs. Ils vous accompagnent tout au long de votre opération de rachat, depuis l’identification des cibles à l’international, jusqu’à son intégration.
