Le tarissement des financements n’est pas sans incidences sur l’écosystème start-up. En France, comme aux États-Unis, le nombre d’entreprises ayant cessé leur activité au cours de l’année 2024 ressort en forte hausse sur un an. Explications et analyse par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition.
Les chiffres ne sont pas bons. Selon les données livrées par la Banque de France, entre janvier 2023 et mai 2024, 5,6 % des start-up matures ont mis la clé sous la porte en France. Selon les chiffres compilés par le journal La Tribune, 128 entreprises innovantes ont fait faillite au cours des dix-huit derniers mois. Sur la seule année 2023, ce sont 76 jeunes pousses qui ont cessé leur activité. Tous les secteurs sont impactés : de la biotech avec Bioserenity et ses quelque 300 employés (sauvés in extremis de la liquidation par Jolt Capital), à la mobilité avec Cityscoot, en passant par le spécialiste de l’intérim Iziwork. Outre-Atlantique, les start-up souffrent également. Selon les données compilées par Carta et reprises par le Financial Times, le nombre de défaillances de start-up a progressé de 60 % sur un an, au premier trimestre 2024. Ainsi, entre janvier et mars, 254 entreprises innovantes ont cessé leur activité, contre 161 un an auparavant.
Entreprises matures
La débâcle touche principalement les entreprises matures, c’est-à-dire celles qui cherchent à passer en phase d’industrialisation après avoir opéré une levée de fonds. Les plus jeunes pousses, pour leur part, se montrent particulièrement dynamiques : selon France Digitale, la France totalise actuellement 13 000 start-up. Un écosystème vaste, mais qui, faute de financements, peine à passer à l’étape supérieure. La remontée des taux directeurs a largement grevé le nombre de partenaires financiers potentiels. Les projets financés sont moins nombreux et les financeurs se font beaucoup plus regardants quant à la capacité d’une technologie à s’emparer d’un marché. En 2023, les start-up françaises sont parvenues à lever 8,3 milliards d’euros, contre 13,5 milliards d’euros un an auparavant, soit un repli de 38 % sur un an. La fin de l’année 2024 s’annonce également difficile : l’année devrait ressortir sur les mêmes niveaux, avec 4,3 milliards d’euros levés au premier semestre, soit moitié moins que le montant levé au premier semestre 2022.
Incertitudes politiques
En France, le contexte politique incertain incite à la prudence. La réduction des aides publiques à destination des entreprises de la French Tech est une possibilité désormais largement anticipée par les experts du secteur, rendant le climat général particulièrement attentiste.
L’IA Gen porte les levées de fonds
Certaines entreprises continuent néanmoins à capter l’engouement des investisseurs. L’année 2024 a ainsi été marquée par une levée de fonds record : celle opérée par le français MistralAI. D’autres entreprises ont également bouclé leur tour de table avec succès : Docent est parvenu à lever cinq millions d’euros pour sa solution apportant l’IA dans l’Art contemporain, tandis que DEEMEA a levé 4 millions d’euros en juin 2024 pour son intelligence artificielle dédiée à la création d’images.
Nos experts à vos côtés
Malgré une année 2024 en repli, les jeunes start-up françaises parviennent à trouver des financeurs. À condition toutefois de se concentrer sur des solutions innovantes notamment basées sur l’intelligence artificielle et apportant une réelle valeur ajoutée. Les experts d’AURIS Finance sont spécialisés par secteurs. Nous nous plaçons à vos côtés dans votre recherche de partenaires financiers et nous vous accompagnons dans le développement de votre activité.