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16/03/2022

Ukraine-Russie : quelles conséquences pour la filière agro-alimentaire française ?

Orage sur le blé en Ukraine

Orage sur le blé en UkraineL’offensive russe envers l’Ukraine bouleverse profondément les équilibres géopolitiques et commerciaux en Europe. Déjà, les cours des matières premières s’envolent, à l’instar du gaz, du pétrole, du blé ou encore du maïs. Les engrais azotés s’orientent également à la hausse. Des augmentations qui ne sont pas sans incidences sur la filière agro-alimentaire française et qui pourront s’inscrire dans la durée. Les experts d’AURIS finance décryptent.

Le 26 février 2022, au deuxième jour de l’offensive Russe sur l’Ukraine, le président de la République française, Emmanuel Macron, inaugurait la 58ème édition du Salon international de l’agriculture (SIA). « La guerre est revenue en Europe (…). Cette guerre durera (…). Ce que nous sommes en train de vivre ne sera pas sans conséquences sur le monde agricole et les filières qui sont les vôtres », mettait-il alors en garde. Depuis cette date, les conflits se sont intensifiés en Ukraine et les premières conséquences sur l’activité des éleveurs, agriculteurs et spécialistes de l’agro-alimentaires qui opèrent au sein de l’Hexagone sont apparues.

Flambée des matières premières

Premier impact du conflit : des tensions sur les cours des matières premières. Les cotations de gaz s’envolent, tandis que les cours des matières premières agricoles enregistrent des plus hauts ; la Russie étant – à date – le premier exportateur mondial de blé, tandis que l’Ukraine se distingue par sa production de blé (5ème exportateur mondial), de maïs (4ème exportateur mondial) et d’orge (3ème exportateur mondial). La fin des échanges avec la Russie, ainsi que les récoltes empêchées en Ukraine induisent une offre moindre et, en conséquence, une tension sur les prix. Début mars, la tonne de blé tendre s’échangeait aux alentours de 400 euros, contre 240 euros un mois auparavant. De même, les fertilisants s’échangent aujourd’hui à prix fort. Ainsi, depuis le début de la guerre, les prix des engrais azotés, fabriqués à partir de gaz naturel ont doublé.

Une répercussion en cascade, des producteurs aux consommateurs

Premiers affectés par cette flambée des prix, les agriculteurs et éleveurs qui voient le prix des intrants grimper. Une hausse par la suite répercutée sur les prix de vente, d’abord aux intermédiaires puis au consommateur final. C’est ainsi l’ensemble de la filière agro-alimentaire française qui est affectée avec des coûts de production en forte hausse. Pour absorber ces hausses de coût de production, les prix aux consommateurs seront revus à la hausse, mais dans le même temps, producteurs et spécialistes de la transformation de produits alimentaires devront sans conteste revoir leurs marges à la baisse.

Des conséquences plus long termes

Avec l’enlisement du conflit, le commerce mondial doit désormais trouver un nouvel équilibre. Pour les acteurs de la filière agro-alimentaire, qui avaient coutume de commercer avec la Russie ou l’Ukraine, soit par l’achat de matières premières, soit par la vente de produits transformés, l’impact est direct et massif. La flambée des matières premières a un effet sur l’ensemble de la filière qui sont amenés à redéfinir leurs relations avec leurs fournisseurs et acheteurs.

Un accompagnement sur-mesure

Dans un contexte particulièrement troublé, les entreprises ont plus que jamais la nécessité de s’appuyer sur le conseil d’experts qualifiés. AURIS Finance possède un pôle dédié aux entreprises agroalimentaires, composé de spécialistes justifiant de nombreuses années d’expérience dans ce secteur. Quelle que soit votre situation : projet de cession ou d’acquisition d’une entreprise, les experts d’AURIS Finance se placent à vos côtés.
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