Le marché des fusions-acquisitions marque désormais une pause. Entre le 1er janvier et le 10 juin 2022 en France, les opérations de cessions et de ventes d’entreprises ont reculé de 42 % pour atteindre 37,5 milliards de dollars, selon les chiffres livrés par Refinitiv. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusion-acquisition décryptent.
Après une année 2021 exceptionnelle, les experts du M&A s’attendaient à une année 2022 moins dynamique. Cependant, les niveaux atteints sont aujourd’hui largement en deçà des projections escomptées. En six mois, le marché français s’est replié de 42 %. Au niveau international, les fusions acquisitions impliquant la France ont diminué de 23 % depuis le début de l’année, tandis que la valeur des opérations impliquant une cible française s’est réduite de 53 % sur un an. Un sérieux coup de frein qui atteint l’ensemble des marchés : en Allemagne sur la même période, les opérations se sont repliées de 49 %, atteignant 29,4 milliards de dollars. Au niveau mondial, le marché s’est replié de 20 % sur les six premiers mois de l’année. Enfin, le marché américain marque également une pause, avec des opérations en repli de 27 % sur la période à 889,3 milliards de dollars.
Des conditions de financement plus délicates
Comment expliquer ce moindre dynamisme ? Plusieurs éléments entrent en jeu. En premier lieu, le contexte économique a engendré un important resserrement des conditions de financement. Hausse des taux, inflation, volatilité des marchés financiers et incertitudes économiques ont induit une plus grande prudence de la part des fonds et des organismes préteurs. Les liquidités sont moins importantes que dans la période post-covid et l’engouement des acquéreurs se tarit.
Des acquéreurs attentistes et prudents
Ainsi, désormais, les opérations tardent à se concrétiser. Les discussions sur les prix sont aujourd’hui courantes. Les niveaux de valorisation – qui pouvaient auparavant grimper jusqu’à 20 fois l’Ebitda – s’orientent à la baisse. Les acquéreurs n’hésitent plus à laisser passer une opération, faute de prix jugé convenable. La période est donc à la prudence. Certains deals sont remis à plus tard, tandis que d’autres peinent à trouver acquéreur au prix demandé. C’est ainsi que, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, les établissements bancaires italiens et allemands UniCredit et Commerzbank ont abandonné leur projet de fusion. De même, le spécialiste français du recouvrement iQera peine à susciter le niveau d’offre attendu par les fonds. Pour cette opération, la valorisation escomptée par les vendeurs se situe entre 1 et 1,5 milliard d’euros, soit environ huit fois l’Ebitda publié par le groupe pour l’année 2021.
Certains secteurs résistent
Néanmoins, tous les secteurs d’activité ne sont pas concernés de la même manière. Ainsi, certains secteurs résistent et restent dotés de niveaux de valorisation importants. Si les valeurs technologiques qui ont largement profité de la période Covid marquent aujourd’hui une pause, d’autres actifs, jugés plus résilients sont particulièrement recherchés. C’est le cas notamment des entreprises spécialistes du Cloud, des datas et de la cybersécurité. Pour cette typologie d’entreprises, le nombre d’acquéreurs potentiels demeure largement supérieur au nombre d’entreprises candidates à la cession.
Faites-vous accompagner
Inflation, crise géopolitique, tension sur les marchés financiers, manque de liquidités, les difficultés sont aujourd’hui réelles et impactent directement les opérations de fusion-acquisition. Dans cette période complexe, les experts d’AURIS Finance se placent à vos côtés. Leur spécialisation sectorielle leur permet de vous accompagner tout au long de votre opération de rachat, depuis l’identification de la cible à sa valorisation et jusqu’à la stratégie post-acquisition. Aguerris aux spécificités de chaque marché ils sont également à même d’accompagner les vendeurs dans leur projet de cession.