Retour aux actualités

18/07/2023

Les chiffres de l’intérim se dégradent en 2023

Interim - Temporary work

Malgré un retour de la croissance en 2022, l’année 2023 s’annonce mauvaise. Au mois de mai et sur un an, l’emploi intérimaire s’est replié de 6,6 %. Faut-il y voir un retournement de cycle pour les spécialistes du secteur ? Explications par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition.

Fin de l’embellie pour le secteur de l’intérim. En mai 2023, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 748 050 équivalents temps plein (ETP), en baisse de 6,6 % par rapport à mai 2022, soit 53 000 ETP de moins en un an, selon les chiffres livrés par prism’emploi, organisation professionnelle patronale de la branche du travail temporaire. Une chute particulièrement marquée du fait de la spécificité du mois de mai 2023 et du positionnement des jours fériés au cours de la semaine, souligne l’organisation. Néanmoins, sur le long terme, la tendance est au repli. Sur les quatre premiers mois de l’année 2023, l’emploi intérimaire avait déjà enregistré une diminution de 2,7 % par rapport à la même période en 2022, soit déjà 20 000 équivalents temps plein perdus sur un an.

Tous les secteurs sont orientés à la baisse

Si tous les secteurs d’activité sont concernés par ce repli, le secteur tertiaire est particulièrement impacté. Ainsi, en mai 2023 et sur un an, l’emploi intérimaire dans le commerce se replie de 13,9 %, tandis que la baisse atteint 10 % dans le secteur des services.

La baisse est un peu moins marquée dans le secteur du BTP (-6,5 %) et dans une moindre mesure dans l’industrie (-2,6 %), un secteur qui, jusqu’alors, résistait. Les régions les plus touchées sont celles qui possèdent un nombre important d’entreprises spécialisées dans le commerce et les services, à l’instar de la région PACA (-12,5 % sur un an), de l’Île-de-France (- 8,5 % sur un an) ou encore de la Nouvelle-Aquitaine (- 8,9 % sur un an).

Les raisons de la désaffection

Considéré comme un indicateur avancé de l’emploi, le travail intérimaire est largement scruté par les économistes. En 2023, le repli du nombre de travailleurs en intérim donne à voir un tassement de la reprise. Dans un contexte post crise sanitaire, marqué par un retour de la consommation des ménages, les entreprises cherchent à honorer leurs commandes en embauchant de manière ponctuelle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les tensions sur le marché de l’emploi ont induit une frilosité de la part des entreprises qui cherchent à pérenniser les talents en interne en leur proposant de reconduire leur CDD ou d’évoluer vers un CDI. L’appel au travailleur temporaire n’intervient plus qu’en dernier recours.

Nouvelles opportunités à venir

Néanmoins, les entreprises de l’intérim ont encore de belles opportunités devant elles. Particulièrement sensibles à la conjoncture économique, les emplois intérimaires sont une variable d’ajustement pour les entreprises. Si, pour l’heure, le secteur des services décélère, d’autres secteurs montent en puissance. C’est le cas par exemple du nucléaire qui, au cours des dix prochaines années, pourrait générer jusqu’à 100 000 nouveaux emplois en France. Pour certaines catégories de travailleurs, à l’instar des séniors, l’intérim demeure une porte d’entrée de choix sur le marché du travail.

Faites-vous accompagner

Au cours des derniers mois, le secteur de l’intérim s’est concentré. Certains groupes ont choisi la croissance externe pour s’emparer de nouveaux marchés et accélérer leur transformation digitale. Les experts d’AURIS Finance, grâce à leur expertise sectorielle, sont à même de vous accompagner sur l’ensemble de vos opérations de fusions-acquisitions.


Contactez-nous