En ce début d’année, la pénurie de talents touche tous les secteurs. Les banques d’affaires sont, elles aussi, menacées par la « Grande démission ». Alors que les opérations de fusions-acquisitions conservent un niveau très élevé en ce début d’année 2022, les talents pour accompagner les deals pourraient venir à manquer. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusion acquisition, décryptent.
En 2021, les opérations de fusion-acquisition ont atteint un niveau record. À l’échelle mondiale, le montant global des deals réalisés s’établit à 5 800 milliards de dollars, soit le plus haut niveau enregistré depuis l’avant crise financière de 2008. Un chiffre en hausse de 63 % sur un an. Pour l’année 2022, les experts tablent à nouveau sur un marché très dynamique. En cause, des fonds d’investissement aujourd’hui dotés d’un niveau de liquidité très élevé. Loin de remettre en cause la boulimie transactionnelle, la crise sanitaire, a induit de nouvelles velléités d’acquisitions. D’abord en provenance d’entreprises qui cherchent à créer des synergies de coûts grâce à l’achat d’entreprises cibles, ensuite, en provenance de fonds d’investissement, de plus en plus nombreux sur le marché des M&A. Ceux-ci ont une stratégie de détention court terme, avec augmentation rapide de la valorisation d’une entreprise, en vue d’une nouvelle cession.
La « Grande Démission » des experts américains
Reste que, pour l’heure, le marché est menacé par une pénurie d’experts. Le phénomène est particulièrement sensible Outre-Atlantique où les banques d’affaires peinent à fidéliser leurs collaborateurs. En effet, « The Great Resignation » atteint Outre-Atlantique tous les secteurs, avec près de 4,5 millions de salariés ayant déjà choisi de démissionner. La crise sanitaire, le travail à distance semblent être venus à bout de la motivation des collaborateurs les mieux rémunérés. La saison des bonus pourrait être critique, avec des départs en cascade. À tel point, que, faute de bras disponibles, certaines banques d’affaires américaines refusent désormais des missions. Pour se prémunir de nouveaux départs, les leaders mondiaux JP Morgan et Goldman Sachs ont choisi de tirer les bonus à la hausse, ceux-ci pourraient progresser de 40 % cette année. Dans le même temps, le salaire moyen à l’entrée pour un jeune banquier d’affaires junior a bondi de 30 % et atteint désormais 110 000 dollars annuels.
Une raréfaction des experts également constatée en France
Si la structure du travail au sein de l’Hexagone enjoint à davantage de stabilité des talents au sein des groupes, la France n’est pas épargnée par ce phénomène de démissions. Ainsi, selon les chiffres de la Dares, le nombre de démissions en CDI s’est accéléré au second trimestre 2021, avec une augmentation de près de 20 % du nombre de démissions à l’été 2021, contre le niveau constaté deux années auparavant. À cela s’ajoute, une forte progression des créations de micros-entreprises : près d’un million de nouvelles structures ont ainsi été créées au cours de l’année 2021, signe de l’engouement des salariés pour davantage de liberté. Tous les secteurs sont impactés et notamment le secteur financier, avec des collaborateurs en recherche de sens qui étendent évoluer vers davantage d’autonomie.
Faites-vous accompagner par un cabinet indépendant
Au-delà des banques d’affaires, les entreprises qui ont un projet de cession ou d’acquisition ont la possibilité de se tourner vers les cabinets de conseils indépendants, a l’instar d’AURIS Finance. Structure à taille humaine, l’expertise de notre cabinet est sectorielle et nos experts sont dotés de plusieurs années d’expériences. Nous vous accompagnons tout au long de votre projet de vente ou de rachat d’entreprise.