À l’heure où les faillites d’entreprises repartent à la hausse, certains entrepreneurs et fonds d’investissement font le choix de se positionner sur des entreprises en difficulté. Une stratégie qui peut s’avérer gagnante à condition de bien identifier la cible et de faire preuve d’une très grande vigilance tout au long du processus d’acquisition. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition vous livrent leurs conseils.
Des faillites en hausse
Si la stratégie du « quoi qu’il en coûte » et la mise en place de PGE, Plan Garantie par l’État ont largement permis de soutenir les entreprises françaises durant la crise sanitaire, toutes ne sont pas parvenues à traverser cette période difficile. Ainsi, selon Altares, au premier trimestre 2022, l’arrêt des aides a un effet direct sur le nombre de défaillances d’entreprises qui repartent à la hausse. Le cabinet de conseil en dénombre ainsi 10 000 pour les trois premiers mois de l’année 2022. Si durant la période Covid, plus de 46 000 entreprises ont été sauvées de la défaillance par les mesures de soutien à l’économie, un retour à la normale est aujourd’hui en train de s’opérer.
De nouvelles opportunités pour les acquéreurs
Dans un marché en tension, où le nombre d’entreprises candidates à la cession est encore inférieur au nombre d’acquéreurs, choisir de se positionner sur une entreprise en difficulté peut être une bonne stratégie. Pour ce faire, il convient de respecter le temps juridique, souvent bien plus long que celui de l’acquéreur. Lorsqu’est engagée une procédure de liquidation judiciaire, un administrateur est nommé. Les offres de reprise, en bonne et due forme, doivent alors lui être directement adressées. L’offre de reprise doit être écrite et comporter plusieurs indications : identité du candidat à la reprise, désignation précises des biens, des droits et des contrats, prévisions d’activité et de financement, prix offert ainsi que les modalités de règlements, la qualité des apporteurs de capitaux et le cas échéant, de leurs garants. Le recours à un emprunt doit également être notifié. Les candidats à l’acquisition sont ensuite convoqués pour une audition en chambre du conseil, à l’issue de laquelle le tribunal rendra une décision. Celle-ci sera notamment fonction des garanties d’exécution avancées par l’acquéreur potentiel et des conditions de préservation de l’emploi.
Comment valoriser une cible en difficulté ?
Pour fixer un prix d’acquisition, chaque candidat à la reprise se verra remettre par le tribunal un dossier complet comprenant l’ensemble des éléments comptables de l’entreprise. C’est à partir de ce corpus de documents que les acquéreurs pourront élaborer leur proposition de rachats. Néanmoins, les éléments chiffrés ne peuvent suffire à une valorisation optimale de la cible. Pour l’acquisition d’une entreprise en situation de liquidation judiciaire, il convient de s’interroger sur les problèmes qui ont mené à sa faillite. Ceux-ci peuvent être conjoncturels comme par exemple, l’occurrence d’une pandémie ou structurels avec un business model non optimal. L’approche du repreneur sera différente selon les situations. Enfin, l’un des points essentiels, demeure la présence de talents au sein de l’entreprise. Qui sont les collaborateurs clés en termes d’innovation, de production et de management ? Sont-ils prêts à poursuivre l’activité ? Tous ces éléments devront être analysés en amont de l’acquisition car ils entrent pleinement dans la fixation du prix de rachat.
Faites-vous accompagner
Les experts d’AURIS Finance accompagnent les entreprises et les fonds d’investissement dans leurs projets d’acquisition. Leurs équipes pluridisciplinaires et spécialisées par secteurs sont à même de vous conseiller sur tous les volets d’une opération de rachat : juridique, social et financier. Ils sont particulièrement aguerris à l’accompagnement des repreneurs d’entreprises en situation de liquidation judiciaire. Depuis l’identification à l’incorporation de la cible, nos experts vous accompagnent tout au long de l’opération.