Dans un contexte d’accès aux financements qui se complexifie, de plus en plus d’entreprises innovantes sont aujourd’hui candidates à la cession. L’avenir étant incertain, certains dirigeants de start-up font le choix de vendre dès à présent. Les experts du cabinet de conseil en fusion acquisition AURIS finance décryptent.
L’étude réalisée par la banque d’affaires Avolta pour le quotidien Les Échos est formelle : la tendance est à la vente dans les rangs de la French Tech. Ainsi, au premier semestre 2022, 163 acquisitions de start-up ont été réalisées par des fonds ou des entreprises. Sur la même période, trente opérations de M&A entre start-up ont été réalisées, soit trois fois plus que sur l’ensemble de l’année 2020. Une tendance de fond qui pourrait s’accélérer au cours des prochains mois avec un nombre de dirigeants d’entreprises candidats à la cession en croissance.
Raréfaction des financements en série B
En cause, de nombreuses incertitudes macro-économiques qui pèsent sur la capacité des dirigeants d’entreprises et des investisseurs à se projeter à moyen et long terme. La période d’abondance de liquidités, notamment en provenance des fonds de private equity, semble aujourd’hui révolue. Les candidats au rachat d’entreprises font preuve d’une plus grande vigilance qu’auparavant. Lorsqu’ils ne sont pas attentistes, ceux-ci multiplient les clauses afin de se couvrir en cas de retournement de marché. Les financements de série B, c’est-à-dire d’entreprises en phase de développement et dont les levées de fonds s’établissent entre 2 et 10 millions d’euros, sont particulièrement impactés. Le niveau de valorisation est par ailleurs âprement négocié et les multiples ne s’envolent plus.
Arbitrer entre refinancement et cession
Dans ce contexte, de nombreux dirigeants d’entreprises innovantes doivent arbitrer entre refinancement et cession. Inquiets à l’idée de ne pas parvenir à opérer un nouveau tour de table, les dirigeants de start-up demandent à leurs conseils de plancher sur la piste du M&A. Malgré le climat économique incertain et l’attentisme des investisseurs, de nombreux acquéreurs cherchent actuellement à se positionner sur les entreprises de la French Tech. Parmi eux se trouvent les licornes qui, grâce à des opérations de M&A, diversifient leurs offres ou consolident leur position sur leur marché. C’est ainsi, par exemple qu’il y un an, l’assurtech Alan s’offrait l’application de santé mentale Jour pour un montant de 20 millions d’euros. Plus récemment, Doctolib se positionnait sur Tanker, entreprise spécialisée dans le chiffrement de bout en bout. Grâce à cette acquisition, l’application de gestion des rendez-vous de santé se renforce sur la gestion des risques cyber.
Les fonds anglo-saxons séduits par la French Tech
Au-delà des entreprises françaises, les investisseurs internationaux continuent de faire preuve d’un engouement réel pour les pépites françaises. C’est le cas notamment des fonds de private equity anglo-saxons. À l’été, le fonds KKR a renouvelé son soutien à la scale-up française Contentsquare qui a bouclé un nouveau tour de table de 600 millions d’euros. De même, le fonds d’investissement américain Silver Lake s’est récemment positionné sur Silae, acteur français du logiciel cloud de gestion de la paye et des ressources humaines. Le montant de l’acquisition est établi à 600 millions d’euros.
Faites-vous accompagner
Dans un contexte macro-économique incertain, les dirigeants d’entreprises ont plus que jamais besoin de s’entourer du conseil d’experts. Les spécialistes d’AURIS Finance sont à même de vous accompagner dans vos arbitrages entre cession et refinancement. Leur spécialisation par secteurs leur permet d’identifier des acquéreurs potentiels au fait des spécificités de votre activité. Depuis l’identification des investisseurs au closing, en passant par la réalisation des due diligence, AURIS Finance se place à vos côtés.