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04/09/2024

Comment les quasi-fusions permettent-elles de bâtir des empires économiques au XXIème siècle

Quasi fusions

Entre la concurrence frontale et le rachat, il existe des accords intermédiaires. Via des joint-ventures ou des partenariats, les entreprises unissent leurs forces, tout en conservant une part d’indépendance. Ce type de rapprochements, également appelés quasi-fusions, permet de gagner rapidement des parts de marché et de mutualiser les coûts. Analyse par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition. 

Le chiffre a été livré par le cabinet de conseil Ankura. Alors qu’en 2023 les rachats d’entreprises ont stagné et malgré quelques méga deals, le nombre de joint-venture et de partenariats a bondi de 40 % sur un an. Les quasi-fusions sont aujourd’hui une tendance montante dans le milieu du M&A et se retrouvent notamment dans le secteur de la Tech où les innovations progressent de façon exponentielle. Le journal The Economist, repris par Le Nouvel Économiste, évoque une ère de la quasi-fusion : « Avec la multiplication des obstacles au commerce, la persistance de taux d’intérêt élevés et la réticence des régulateurs à l’égard des prises de contrôle, ces types de partenariats deviennent le meilleur moyen d’élargir un empire commercial », analyse le magazine économique britannique. 

Coopération entre géants

C’est ainsi par exemple que le géant Disney a récemment mis en place un périmètre de coopération avec ses rivaux Fox et Warner Bros Discovery. Une joint-venture qui a permis de créer un nouveau service de diffusion des programmes sportifs en continu. De même, le géant Microsoft s’est placé aux cotés des plus grands fabricants de modèle d’intelligence artificielle. La multinationale informatique détient une participation minoritaire dans OpenAI, fabricant de Chat-GPT, mais également dans l’entreprise française Mistral AI, ainsi que dans G42, société spécialisée en IA et basée aux Émirats arabes unis. Au-delà de l’intelligence artificielle, le secteur automobile est l’un des plus propices aux accords de coopération, comme en atteste l’alliance Renault-Nissan, à l’œuvre depuis plus de 25 ans. Dans ce secteur, les quasi-fusions devraient s’intensifier au cours des prochains mois, portées par le passage des véhicules thermiques aux véhicules électriques. Des mouvements sont déjà à l’œuvre : les deux japonais Nissan et Honda ont ainsi récemment annoncé qu’ils étudiaient la possibilité d’un partenariat stratégique en vue de développer des véhicules électriques. Un accord qui permettra notamment de mutualiser les coûts. 

Contourner les régulateurs

Les joint-ventures impliquent une collaboration entre deux ou plusieurs entreprises pour atteindre des objectifs spécifiques comme le développement d’un nouveau produit ou l’entrée sur un nouveau marché. Au-delà des synergies, ces opérations de rapprochement permettent de franchir plus facilement le cap des régulateurs que les opérations d’acquisition. En effet, les joint-ventures sont souvent perçues par les régulateurs comme pro concurrentielles et destinées à favoriser l’innovation, tout en mutualisant les coûts. La prise de contrôle n’étant pas totale, les autorités anti-trust sont moins réactives. Cependant, toutes ces opérations font l’objet d’une analyse minutieuse de la part des autorités de la concurrence. 

Nos experts à vos cotés 

À l’instar des géants économiques, les plus petites entités sont nombreuses à envisager des partenariats stratégiques leur permettant de gagner des parts de marché ou encore de mutualiser les coûts à des fins d’innovation. Pour que ces opérations réussissent pleinement, il est essentiel de les planifier et de les organiser en amont, en s’entourant d’experts à même de guider chaque étape du processus. Les experts d’AURIS Finance sont spécialisés par secteurs. Ils vous accompagnent dans le développement de votre entreprise. 

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