Le secteur de l’industrie est fortement pourvoyeur d’activité pour les entreprises du nettoyage. À la condition toutefois de se pourvoir en interne des capacités à répondre aux spécificités requises par cette typologie de donneurs d’ordres. Très dynamique, le marché offre de belles perspectives pour les acteurs les plus innovants et les plus structurés. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition vous livrent leur analyse.
À l’image des grandes entreprises, rares sont les industriels à opérer eux-mêmes leurs travaux de nettoyage. Pour la propreté de leurs sites, ils font majoritairement appels à des prestataires extérieurs. Une externalisation qui tend à s’intensifier : « l’externalisation progresse car les industriels se concentrent sur leur métier », explique Grégory Lachery, du groupe Onet à Services, magazine de l’hygiène de la propreté et du multiservice. La demande émanant des grands groupes porte sur l’entretien courant, via des marchés pluriannuels pour le nettoyage des sols des ateliers, des entrepôts et des bâtiments tertiaires ainsi sur que des prestations spécifiques de nettoyage des machines-outils, à l’instar de la cryogénie ou encore du nettoyage haute pression. À ces contrats long-termes, qui pour certains s’étendent sur plusieurs décennies, s’ajoutent des prestations exceptionnelles et des sollicitations urgentes, en fonction des besoins des donneurs d’ordre.
Fort potentiel d’externalisation
En France plusieurs groupes de propreté sont aujourd’hui spécialisés dans les services à l’industrie, comme le groupe NSI qui compte 1 300 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, du groupe Propreté 2000 (374 collaborateurs et 9 millions d’euros de chiffre d’affaires), du groupe Netman (700 collaborateurs et 42 millions d’euros de chiffre d’affaires), ou encore du géant Onet qui totalise 68 000 collaborateurs dans neuf pays pour un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros. 90 % de l’activité de Netman repose aujourd’hui sur la propreté industrielle au travers de quatre pôles : nucléaire, logistique, ultrapropreté et industrie tertiaire.
Prestations à forte valeur ajoutée
Plus les techniques utilisées sont pointues, plus l’appareil industriel est spécifique et plus les tarifs pratiqués sont élevés. Pas question, pour autant de s’improviser spécialiste du nettoyage des machines à outils. Pour les spécialistes du secteur, les investissements initiaux sont colossaux. La formation des collaborateurs, la détention de machines spécifiques constituent d’importantes sources de coûts. À ces investissements financiers s’ajoutent le respect de la réglementation. Ainsi, les certifications – comme la certification Mase, référentiel de management de la sécurité – sont une réelle plus-value pour les acteurs à même d’accompagner leurs donneurs d’ordre.
Vers une plus forte concentration
Depuis quelques années, la tendance est à la concentration dans le secteur du nettoyage industriel. Pour adresser cette clientèle spécifique et se doter d’une importante capacité d’investissement, les groupes se placent sous l’égide de fonds et acquièrent des entreprises concurrentes ou disposant de savoir-faire innovants. C’est ainsi par exemple que le géant ONET a initié sa stratégie de croissance externe dès 2000 en se positionnant sur l’entreprise ferroviaire Safen spécialiste de la propreté. Quelques années plus tard, Onet s’emparait d’AXXIS Conseil, puis se positionnait sur SINTEO, société d’ingénierie et de conseil.
AURIS Finance à vos cotés
Les petites et moyennes entreprises de la propreté industrielle sont aujourd’hui fortement convoitées par les plus grandes entités qui cherchent à étendre leur part de marché ou à acquérir de nouveaux savoir-faire. Elles peuvent être également la cible de fonds de Private equity qui soutiennent leurs efforts d’investissements avec pour objectif d’opérer une plus value à la revente. AURIS Finance compte en son sein une équipe dédiée au secteur de la propreté et des services à l’industrie. Nos experts vous accompagnent tout au long de votre projet d’acquisition ou de cession.
