Malgré la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, le marché des fusions-acquisitions demeure très dynamique. Dotés de niveaux de liquidités importants, les acquéreurs étaient jusqu’alors largement en position de force dans les négociations. Cette tendance semble désormais ralentir. Les experts d’AURIS finance, cabinet de conseil en fusion acquisition vous expliquent pourquoi.
Un marché en voie de normalisation
Le marché des fusions-acquisitions serait-il en voie de normalisation ? Telle est l’une des conclusions du cabinet d’avocat CMS qui vient de livrer la 14ème édition de son rapport « CMS European M&A Study 2022 ». Cette étude analyse les clauses juridiques de 500 opérations réalisées (ou en cours de réalisation) en Europe, au cours de l’année 2021. Le cabinet d’avocats constate « un rééquilibrage en faveur des vendeurs ». Il apparait ainsi que les clauses contenues dans les contrats, tout en restant très prudentes, sont désormais un peu plus favorables aux cédants. À titre d’exemple, les clauses d’ajustement du prix de cession (PPA) reviennent à des niveaux d’avant pandémie : le taux d’opérations prévoyant des clauses d’ajustement de prix de cession est désormais de 47 %, en ligne avec la moyenne constatée entre 2010 et 2020 qui se situait à 45 %. Par ailleurs, le recours à des mécanismes de compléments de prix est en hausse de 5%, passant de 21 % des dossiers en 2020 à 26 % en 2021. Ces mécanismes de compléments de prix permettent de veiller à ce que le prix payé pour une activité soit mesuré sur une durée plus longue que la seule référence des exercices concernés par la pandémie. Une façon de s’attacher à la performance de l’entreprise sur une longue période, sans doute plus fidèle à la réalité que les seules années Covid.
Des acquéreurs qui demeurent prudents
Ces deux évolutions constatées dans les contrats constituent pour le cabinet « les signes d’un retour à la situation d’avant pandémie ». Si les acquéreurs se montrent toujours aussi prudent, il existe un réel desserrement des clauses à la faveur des cédants. Pour autant, les stipulations contractuelles demeurent favorables aux acquéreurs. Ainsi, les périodes de garantie s’allongent, et vont au-delà de 24 mois, dans plus de 25 % des transactions en 2021. Contrairement aux années précédentes, la taille de l’opération ne semble pas avoir d’incidence sur la durée des périodes de garantie. Autre élément notable, le montant des seuils franchises globaux est en repli dans 67 % des opérations étudiées, constate l’étude.
Des vendeurs très convoités
Les acquéreurs : fonds d’investissements et entreprises sont aujourd’hui dotés d’importants niveaux de liquidités. Cela s’explique notamment par la crise sanitaire qui a poussé les entreprises à réaliser des réserves de précaution. Celles-ci disposent d’un niveau de cash élevé et se doivent de répondre à des commandes en hausse. Dans ce contexte, elles se positionnent souvent en concurrence avec les fonds d’investissement pour l’acquisition de cibles qui leur permettront d’augmenter leur capacité de production et d’acquérir de nouveaux talents. Dans le même temps, le nombre d’entreprises candidates à la cession se raréfie. Ce phénomène est particulièrement sensible dans certains secteurs, à l’instar de l’IT, comme l’explique Carlos Bedran, conseil chez AURIS Finance.
Faites-vous accompagner
Dans un marché dynamique mais prudent, les acquéreurs restent très attentifs aux clauses contractuelles. Que vous soyez acheteur ou cédant, la rédaction d’un contrat de cession est une étape clé dans une opération de M&A. Les experts d’AURIS Finance, grâce à leur expertise sectorielle se placent à vos côtés.
Contactez-nous.