Sous l’effet de l’inflation, la filière alimentaire française retourne à la table des négociations en vue d’obtenir un accord avec les acteurs de la grande distribution. Un climat tendu pour les entreprises alimentaires fortement impactées par la flambée du cours des matières premières et de l’énergie. Le point avec les experts d’AURIS finance, cabinet de conseil spécialisé en opérations de fusion acquisition.
Les tours de table se multiplient, sans issue favorable. En France, les négociations entre professionnels de l’alimentaire sont encadrées par la loi EGalim qui impose notamment un rendez-vous annuel aux différentes parties pour la signature de contrats commerciaux. Pour l’année 2022, malgré un premier accord scellé en mars permettant une augmentation des prix de 3,4 %, les acteurs de la filière alimentaires ont repris le chemin de la négociation. En cause : une inflation en forte hausse qui devrait s’établir entre 7 et 10 % d’ici la fin de l’année 2022.
Des producteurs en difficulté
Une hausse largement accentuée par le conflit russo-ukrainien. La filière alimentaire française est aujourd’hui en proie à d’importantes difficultés. « Il y a urgence à se ressaisir, au risque de voir demain, certaines de nos entreprises faire faillite. Nous appelons les distributeurs à prendre en compte la gravité de la situation, et la réalité d’un contexte subi et non souhaité. Les renégociations doivent aboutir rapidement et permettre à toutes les entreprises d’absorber ce choc de hausse. Il est urgent de prendre conscience de la situation économique de la filière alimentaire française, il en va de la pérennité de la filière. Nous appelons à la responsabilité et la solidarité des enseignes », indiquaient Jean-Philippe André, Président de l’ANIA et Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole, fin avril, dans un communiqué de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA).
Charte de bonne conduite et négociations au cas par cas
Au mois de mars, les deux parties s’étaient engagées face au Gouvernement au travers d’une charte de bonne conduite. Dans ce document, les fournisseurs s’engagent à apporter toutes les garanties permettant de justifier de la réalité des impacts de la guerre sur leur activité ». De leur côté, les enseignes de la grande distribution s’engagent à étudier attentivement les demandes de renégociations de contrats qui leur seront soumises « dans un délai d’un mois à date de réception de la demande ». Un accord qui tarde à se concrétiser en actes, déplore l’ANIA. Ainsi, selon le président de l’ANIA interrogé par le quotidien Les Échos, les nouveaux contrats signés ne représentent que « 20 % des demandes ». Au cours des prochains mois, les négociations vont donc se poursuivre. L’inflation devrait continuer à progresser avec pour incidence, une augmentation forte des prix agricoles à la production. Depuis plusieurs années, distributeurs et fournisseurs sont liés dans des tours de table souvent interminables. Pour la seule année 2021, alors que le conflit ukrainien n’était pas enclenché, les négociations entre les parties avaient déjà été l’objet de fortes tensions.
Faites-vous accompagner
Ce contexte difficile peut pousser certains dirigeants d’entreprises alimentaires à céder leurs structures. Le marché des fusions acquisitions reste très dynamique dans le secteur de l’agroalimentaire. Néanmoins, ce processus reste complexe. De nombreux paramètres sont à prendre en compte pour bien évaluer la valorisation d’une entreprise et entamer des négociations constructives avec les acquéreurs potentiels. Spécialisés par secteurs, les experts d’AURIS Finance sont à même de vous accompagner tout au long de votre processus de cession.
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