Les due diligence ESG prennent désormais une place de choix dans les opérations de M&A. C’est ce que constatent les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion acquisition. Explications.
Dans un monde post crise sanitaire, largement dominé par les incertitudes, les critères de durabilité sont au cœur des préoccupations des parties prenantes. Que ce soit du côté des investisseurs qui cherchent à mesurer l’impact de leurs positions, ou encore du côté des entreprises qui s’engagent via des stratégies RSE. Un changement largement porté par les évolutions réglementaires. L’adoption de la taxonomie verte, le pacte vert pour l’Europe ainsi que le règlement européen SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) sont autant de textes qui placent la responsabilité au cœur des décisions d’investissement.
Un sujet de valorisation
Cette profonde mutation n’échappe pas au marché du M&A. Chaque acquisition est désormais l’occasion d’un audit du niveau de responsabilité de la cible. Pour les acquéreurs, la mesure de l’impact de l’entreprise convoitée ainsi que de ses engagements en matière de transition énergétique et de respect des droits fondamentaux ne sont plus accessoires ou cosmétiques mais participent largement à la définition de son prix. La prise en compte de ces critères permet également de présager d’une valorisation future, notamment en cas de revente. En effet, une entreprise fortement engagée en faveur de la transition écologique aura sans conteste davantage de chances de trouver acquéreur sur le marché à l’avenir qu’une entreprise qui s’en tient à des modèles d’affaires traditionnels. Ainsi, les audits ESG sont aujourd’hui la norme, dans les opérations de fusion-acquisition. Selon les chiffres livrés par France Invest, en 2021, 79 % des 390 sociétés de gestion adhérentes à l’association déclaraient intégrer formellement les critères ESG lors de leur diligence en phase d’acquisition.
Se prémunir du risque
À l’instar des due diligence financières, juridiques et techniques, les due diligence ESG ont pour objet de dresser un état des lieux des risques auxquels peut être exposée l’entreprise. Si le constat de l’existence de risques n’aboutit pas nécessairement à l’annulation de l’opération, la connaissance de ceux-ci est indispensable à deux titres : pour la fixation du prix d’achat d’une part et d’autre part, pour l’élaboration de la stratégie post acquisition. À titre d’exemple, l’analyse des fournisseurs de rang 1 est aujourd’hui un réflexe lors des audits. Quid cependant des autres fournisseurs (rang 2, rang 3 et davantage encore) ? S’il s’avère que l’un des sous-traitants de l’entreprise ne respecte pas les droits sociaux, sa capacité à accéder à certains marchés pourra alors s’avérer difficile.
Risque d’image et risque financier
Suite à la détection de possibles menaces aux droits fondamentaux dans ses filiales en Colombie, au Mexique et aux Philippines, le groupe d’origine française Teleperformance a été mis en demeure par l’ONG Sherpa. Le géant BNP Paribas est lui aussi attaqué par trois ONG – Oxfam, Les Amis de la Terre et Notre Affaire à tous – sur son devoir de vigilance. L’établissement bancaire est mis en demeure pour ses soutiens aux nouveaux projets d’énergie fossile. Au-delà de l’impact en termes d’image sur le long terme, ces mises en demeure induisent d’importants coûts financiers pour les entreprises. D’où l’importance de mener des audits ESG poussés.
Les experts d’AURIS Finance vous accompagnent
Les due diligence ESG ne sont pas réservées aux grands groupes ni aux acquisitions de tailles importantes. Les PME et ETI peuvent également faire l’objet de due diligence ESG, en fonction de critères préalablement établis. Au sein du cabinet de conseil AURIS Finance, nos experts sont spécialisés par secteurs. Ils vous accompagnent dans la réalisation de vos due diligence, financières, juridiques, techniques et ESG.