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20/09/2024

Les startups françaises en manque de transparence

Levées de fonds

C’est une information exclusive du site Pappers pour le quotidien « Les Échos ». En 2023, seules 15 % des entreprises innovantes françaises – membres du French Tech 120 – ont publié leurs comptes. Explications par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition.

Si les jeunes pousses françaises sont souvent pressées d’annoncer le montant de leur levée de fonds, elles se font beaucoup plus discrètes lorsqu’il s’agit de publier leurs états financiers. Selon une enquête du site Pappers pour le quotidien Les Échos, en 2022, seuls 17,5 % des entreprises du French Tech 120 ont publié leurs résultats. Un pourcentage qui tombe à 15,8 % pour l’année 2023.

Obligation légale

Pourtant, les startups françaises n’échappent pas aux obligations légales et sont soumises aux mêmes règles que l’ensemble des entreprises françaises. Elles doivent déposer leurs comptes sociaux annuels au plus tard sept mois après la clôture de l’exercice. Celles qui contreviennent à ces obligations s’exposent à des sanctions : une amende de 1 500 euros qui peut doubler en cas de récidive. Une sanction financière qui reste peu dissuasive au regard des montants levés. Au premier semestre 2024, les start-up de la French Tech française ont levé 4,2 milliards d’euros, un montant stable sur un an.

Les raisons du silence

Le ticket moyen investi s’établit à 10 millions d’euros. Au regard des montants levés, le paiement de l’amende peut s’avérer un calcul judicieux. En effet, certaines startups en plein développement estiment qu’une publication de leurs comptes les exposerait à révéler trop d’informations à la concurrence. Elles préfèrent donc s’acquitter de l’amende. La publication de comptes peut également être délicate lorsque les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. Dans ce cas, les dirigeants préfèrent payer l’amende afin de ne pas révéler des éléments critiques tels que leur niveau de rentabilité ou leurs difficultés financières.

Fintechs et assurtechs

Les données du site Pappers révèlent néanmoins de bons élèves au sein des membres de la French Tech 120, à commencer par les fintechs et les assurtechs. Deux secteurs hautement réglementés. Pour elles, la transparence financière est un passage obligé et conditionne l’obtention et le maintien de leur agrément auprès de l’ACPR, (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution). En 2024, seules 19 startups ont fait preuve de transparence en France. Parmi elles se trouvent trois licornes du secteur financier : l’assureur Alan, la plateforme de paiement fractionné Alma et le spécialiste du crédit à la consommation Younited. Trois entreprises dont l’activité est fortement régulée et qui ne peuvent passer outre une transparence complète. En 2022, Younited avait opéré une levée de fonds de 60 millions d’euros auprès de ses partenaires financiers. L’entreprise innovante, valorisée à 1,1 milliard d’euros, est aujourd’hui présente dans cinq pays. La même année, Younited livrait un chiffre d’affaires en progression de 54 % à 190 millions d’euros.

Bons élèves

Si le secteur financier a l’obligation de publier ses comptes, d’autres secteurs jouent la carte de la transparence. Parmi les entreprises qui respectent les délais se trouvent Exotec, Ekwateur, Gojob, HelloCSE ou encore LeHibou, une plateforme de mise en relation entre entreprises et consultants informatiques freelances.

Nos experts à vos côtés

Le choix de la transparence n’est pas toujours évident. Néanmoins, jouer cartes sur table peut permettre d’attirer les bons partenaires financiers. Au sein d’AURIS Finance, nos experts sont spécialisés par secteurs. Au-delà de la recherche de financement, nous vous accompagnons dans votre stratégie de visibilité sur le marché.

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