Dans un contexte macro-économique incertain, l’Hexagone continue d’attirer les investissements étrangers. C’est ce que révèle le « baromètre de l’attractivité de la France 2023 » réalisé par le cabinet de conseil EY. Décryptage et analyse par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusions-acquisitions.
La période demeure difficile et les investissements étrangers en pâtissent. L’édition 2023 du Baromètre de l’attractivité de la France réalisée par EY constate que le nombre d’implantations et extensions internationales recensées en Europe n’a progressé que de 1 % en 2022, tandis que la création d’emplois portée par ces entreprises a reculé de 16 %.
L’attrait de la France demeure solide
Guerre aux portes de l’Europe, crise énergétique, sortie de crise sanitaire difficile sont autant d’éléments qui pèsent sur la capacité des chefs d’entreprises à lancer de nouveaux développements à l’international. La France semble néanmoins tirer son épingle du jeu. Pour la quatrième année consécutive, l’Hexagone arrive en tête du classement européen des destinations d’accueil des investissements directs étrangers. Ainsi, en 2022, 1 259 nouveaux projets ont été recensés, un chiffre en hausse de 3 % sur un an. La France creuse l’écart avec ses deux concurrents historiques : au Royaume-Uni, 927 nouveaux projets ont été recensés (en baisse de 6%), tandis qu’en Allemagne ce sont 832 nouveaux projets qui ont été initiés en 2022 (en repli de 1 %). L’attrait de la France reste solide, avec 61 % des dirigeants internationaux interrogés qui envisagent de s’implanter en France en 2023. Un pourcentage en progression de cinq points sur un an.
Usines et R&D en tête
Avec 547 projets d’investissements dans le secteur manufacturier, la France reste la première destination pour les implantations et extensions d’usines, loin devant les deux pays suivants, qui sont la Turquie (256 projets) et le Royaume-Uni (175 projets). Pour les dirigeants, le premier facteur d’attractivité industrielle demeure la disponibilité en énergie décarbonée, considérée comme un atout majeur en période de tension sur les prix. La France demeure par ailleurs la principale terre d’accueil des investissements de Recherche & Développement, avec 144 projets initiés en 2022. Un phénomène qui s’explique notamment par la politique d’innovation incitative initiée en France dès la fin des années 1980 avec la mise en place du crédit impôt recherche. Les entreprises à capitaux étrangers ont un poids important dans l’économie française. Elles sont aujourd’hui 16 800 sur le territoire et représentent 25 % de la R&D privée et 35 % des exploitations industrielles.
Une minorité de nouvelles implantations
En France, près de la moitié des investissements directs étrangers se concentrent dans cinq domaines : services aux entreprises, logiciels et services informatiques, automobile, aéronautique, équipements industriels et agroalimentaires. Pour autant, la très grande majorité des projets concerne des extensions de sites déjà existants. En clair : une fois sur place, les détenteurs de capitaux étrangers n’hésitent pas à intensifier leur présence. Ils sont en revanche plus frileux à l’idée de s’implanter en France pour la première fois. Ainsi, 65 % des projets concernent des extensions de sites existants, tandis qu’en Allemagne et au Royaume-Uni, les deux tiers des projets sont initiés par de nouveaux arrivants.
Faites-vous accompagner
Parallèlement aux entreprises à capitaux étrangers qui s’implantent en France, les entreprises françaises captent les investissements étrangers. Sur le marché des fusions-acquisitions, les entreprises françaises continuent de séduire les investisseurs, en particulier anglo-saxons. Au sein du groupe AURIS Finance, nos experts sont spécialisés par secteurs. Aguerris aux problématiques internationales, ils vous accompagnent tout au long de votre opération de rachat ou de cession.