Au niveau mondial, certaines grandes entreprises pourraient changer de mains par le biais d’OPA, offres publiques d’achat. À quels grands mouvements de marché faut-il s’attendre au cours de cette année ? Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opération de fusion-acquisition, vous livrent leur analyse.
Le marché des opérations de fusion acquisition est aujourd’hui en demi-teinte. Après une année 2021 particulièrement exceptionnelle, 2022 a montré un important repli tant sur le nombre que sur le volume d’opérations réalisées. Malgré une bonne résistance du marché français, l’année 2023 s’annonce encore incertaine. Une récente enquête réalisée par Bloomberg auprès de 21 bureaux de M&A, d’analystes, de courtiers et de gestionnaires de fonds, dévoile les entreprises qui pourraient très prochainement faire l’objet d’un rachat.
Enlabs et Temonos pressentis
En tête des prévisions des analyses, se trouvent Entain, spécialiste des paris sportifs en ligne et Temonos, leader mondial des progiciels bancaires intégrés. Deux géants internationaux qui évoluent dans des secteurs différents, mais qui ont tous pour spécificité d’avoir grandi par opérations de croissance externe. Anciennement GVC Holdings, Entain s’est positionné sur différentes cibles, réalisant en 2017 l’acquisition de l’entreprise de paris en ligne suédoise Enlabs, avant de s’emparer en 2021 de l’australien Tabcorp. Désormais l’un des leaders du secteur, Enlabs est l’objet de nombreuses convoitises. Après avoir refusé une offre de rachat d’un montant de 11 milliards de dollars en provenance de l’exploitant de casinos MGM, le groupe a suscité l’intérêt du géant DraftKings, pour un montant de 22 milliards de dollars. Si cette opération a échoué d’autres acteurs pourraient, en 2023, se porter candidats.
Même constat chez Temonos qui, depuis quelques mois, fait l’objet de nombreuses rumeurs.
Vivendi, Atos, Burberry ou encore Playtech
D’autres opérations majeures pourraient se dérouler au cours de l’année 2023. C’est le cas par exemple du géant français Vivendi, dont la prise de contrôle par son actionnaire de référence, Bolloré, reste probable, selon les analystes. Les mouvements d’entreprises telles qu’Atos, Burberry ou encore Playtech resteront également très surveillés par les experts du M&A qui s’accordent à dire que des OPA sur ces géants en 2023 ne sont pas à exclure. De fait, après s’être distingué par des résultats solides, Burberry est aujourd’hui l’une des entreprises du FTSE 100 les plus en vue dans le secteur du luxe. De même, le géant informatique français semble se préparer à une opération majeure. Au cours des derniers mois, ATOS s’est lancé dans un vaste plan de restructuration, cédant quelques-unes de ses activités et se recentrant sur la transformation digitale et la cybersécurité. À date, Atos emploie quelques 110 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros. Enfin, Playtech, fournisseur de technologies dans les jeux vidéo est aujourd’hui en phase de consolidation. Un an après le rejet de l’offre de rachat opérée par Aristocrat Leisure, l’entreprise pourrait revenir à la table des négociations.
Faites-vous accompagner
Par son ampleur, une OPA embarque avec elle, l’entièreté de l’écosystème d’une entreprise. Si elles se réalisent, ces OPA ne seront donc pas sans incidence sur les filiales, les fournisseurs et les clients de ces mastodontes. Par ailleurs, en amont de chaque cession, des mouvements de concentration et de restructuration sont à l’œuvre induisant des cessions (comme dans le cas d’ATOS) et des acquisitions (dans le cas par exemple du spécialiste des paris en ligne Enlabs). Spécialisés par secteurs, les experts d’AURIS Finance se placent à vos côtés et vous accompagnent tout au long de vos opérations de M&A.