Depuis le début de l’année 2022, les opérations de fusions-acquisitions ont accusé un important repli. Tous les secteurs ne sont néanmoins pas concernés par la diminution du nombre de transactions à l’instar du secteur de l’IT qui résiste. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusion-acquisition vous expliquent pourquoi.
En 2021, les opérations de fusion-acquisition se sont fortement orientées à la hausse, avec un montant total de transactions estimé à 5 800 milliards de dollars dans le monde, contre 4 500 milliards de dollars un an auparavant. Le marché français s’est inscrit dans cette dynamique haussière. Au-delà des grands groupes, les ETI et PME se sont distinguées, profitant d’un effet de rattrapage post crise sanitaire. Avec 329 opérations réalisées au cours de l’année 2021, le secteur des technologies médias et télécommunications s’est classé en première position en nombre d’opérations réalisées sur le segment de valorisation 1 à 50 millions d’euros, selon le classement In Extenso, Finance & Transmission.
En 2022, le secteur de l’IT résiste
Inflation, contexte géopolitique tendu, augmentation des taux d’intérêt ont porté un sérieux coup de frein à la dynamique du marché qui, depuis le début de l’année 2022 s’oriente à la baisse. Le secteur de l’IT échappe au repli généralisé, avec des niveaux de transactions qui se maintiennent. Une exception qui s’explique tout d’abord par la typologie des entreprises du secteur. En effet, contrairement à d’autres secteurs déjà fortement concentrés, le secteur de l’IT français est aujourd’hui encore composé d’une myriade d’acteurs et notamment d’entreprises familiales devenues PME ou ETI. Ces entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires compris entre 2 et 5 millions d’euros, déploient des technologies spécifiques ou de niches qui intéressent fortement les industriels et les fonds d’investissement. Elles sont donc facilement absorbables par de plus grandes entités qui, dans un contexte de tarissement des liquidités, sont plus enclines à cibler les PME et ETI que les grandes entreprises.
De nombreux acquéreurs potentiels
Ces dernières sont d’ailleurs plutôt disposées à se faire absorber par un industriel ou un fonds d’investissement. Si leurs activités sont rentables, elles sont rarement en mesure de financer de vastes projets de développement qui leur permettraient un changement d’échelle, faute de trésorerie suffisante. Face à elles se trouvent de nombreux acquéreurs. D’une part, les grandes entreprises mais également les licornes, entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars qui, aujourd’hui en France, sont au nombre de 27. Grâce à d’importantes levées de fonds, elles sont à même de débourser d’importants montants pour s’emparer d’une technologie de niche leur permettant de consolider leur position sur leur marché. Aux licornes s’ajoutent les fonds d’investissement aux stratégies de détention long terme qui se positionnent sur des entreprises spécialistes de l’IT afin de les accompagner dans leur développement et de les céder ensuite.
Quels niveaux de valorisation ?
En Bourse, les valeurs technologiques ont connu récemment un important repli. Il en est de même sur le marché de cessions d’entreprises. Pour les experts du secteur, il s’agit d’un « ajustement raisonnable » qui fait suite à l’envolée de ces valeurs dans le monde durant la crise sanitaire. En comparaison d’autres secteurs, les niveaux de valorisation des sociétés IT demeurent importants et continuent à susciter un engouement fort de la part des investisseurs.
Faites-vous accompagner
Les experts d’AURIS finance sont spécialisés par secteurs. Carlos Bedran, qui a rejoint AURIS Finance en janvier 2022, a consacré l’ensemble de sa carrière au secteur IT. Aidé de ses équipes, il sera à même de vous accompagner tout au long de votre projet de cession ou d’acquisition.