L’ex BASF Construction Chemicals passe sous pavillon Suisse. C’est en effet le fabricant de produits chimiques Sika qui vient de réaliser l’acquisition de l’allemand MBCC. Le montant de la transaction s’établit à 5,2 milliards d’euros. Les experts d’AURIS Finance, spécialistes des opérations de fusion-acquisition, décryptent ce nouveau mouvement majeur de marché.
Acteur historique de la chimie de construction, MBCC a d’ores et déjà séduit de nombreux investisseurs. Fin 2019, c’est le fonds de capital investissement Lone Star Funds qui s’emparait du géant industriel pour un montant de 3,17 milliards d’euros. Deux ans plus tard, et quelques deux milliards d’euros supplémentaires, c’est l’un des acteurs du secteur qui réalise l’acquisition du groupe auprès du fonds. En deux années, la valorisation a fortement bondi : le montant de la transaction réalisée avec Sika représentant près de 11,5 fois l’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts et dépréciations). En Bourse, le marché a immédiatement réagi positivement, la valeur s’orientant à la hausse à la suite de l’annonce du rachat.
Synergies en perspective
Dans le parcours des grands groupes, il n’est pas rare qu’un fonds de capital investissement s’empare durant une courte période (entre 1 et 2 années) d’un actif en vue d’en augmenter sa valorisation, avant de le revendre à un autre industriel du secteur. L’actif est ensuite la cible de nouveaux acquéreurs : fonds ou industriels du secteur. C’est ainsi que MBCC évolue dans un parcours classique : un rachat par un fonds d’investissement avant une cession auprès d’un autre géant du secteur. Pour Sika, l’acquisition de MBCC va lui permettre de réaliser d’importantes synergies, le groupe chiffre à 180 millions de francs suisses les synergies permises par l’acquisition de MBCC, rapportant la valorisation de l’entreprise à un multiple de 8,5 fois l’Ebitda, contre 11,5 fois au moment de l’acquisition. Fort de ces quelques 7 500 salariés, le géant allemand entend renforcer sa « gamme complémentaire de produits et services sur l’ensemble du cycle de vie de la construction », a déclaré le directeur général de Sika, Thomas Hasler, dans un communiqué.
Une tendance forte à la concentration du secteur de la chimie de construction
Ce nouveau mouvement de marché s’inscrit dans la lignée d’autres mouvements qui ont ponctués l’année 2021. En mai, Saint Gobain réalisait l’acquisition du spécialiste français de la chimie du béton Chryso, pour un montant d’un milliard d’euros. Une opération réalisée auprès du fonds Cinven, qui lui-même avait acquis Chryso auprès du fonds d’investissement LBO France en 2017. Selon les informations du journal Les Echos, le montant de la valorisation était à l’époque de 530 millions d’euros, soit un niveau de valorisation doublé en l’espace de quelques années. L’heure est à présent à la concentration pour le secteur de la chimie de béton. Après l’acquisition de Chryso, le français Saint Gobain s’est également offert l’américain GCP Applied Technologies au mois de décembre 2021, devenant ainsi le principal concurrent du suisse Sika.
Projet de cession ? Faites-vous accompagner !
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