Les levées de fonds se sont taries. Désormais, impossible de séduire un investisseur sur la base d’une bonne idée accompagnée de quelques slides. Avant d’analyser le potentiel à venir de rentabilité d’une start-up, les investisseurs veulent la preuve que les bases financières de l’entreprise sont solides. Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion acquisition vous livrent leurs conseils.
Pour les porteurs de projet, la difficulté à lever des fonds est aujourd’hui une réalité. Si durant quelques mois, les entreprises innovantes françaises semblaient résister au repli général des financements, elles sont désormais fortement impactées par la hausse des taux d’intérêt destinée à contrer la progression de l’inflation. En 2023, la French Tech a levé 9 milliards d’euros. Un montant en repli de 36 % par rapport à l’année 2022.
Indicateurs en berne
Même les modes de financement alternatifs souffrent, comme en témoigne le dernier baromètre crowdfunding Mazars pour financement participatif France. Les fonds collectés en 2023 ressortent à 2 089 milliards d’euros, en repli de 11,3 % sur un an. Il s’agit de la toute première baisse enregistrée depuis les débuts du baromètre en 2015. Un repli historique qui, pour l’heure, atteint principalement le financement de projets immobiliers. Néanmoins, le financement des PME et TPE souffre également. En février, la plateforme October annonçait la fin de son activité de prêts aux PME, revendant sa technologie au géant Sopra Stéria.
Revenir aux fondamentaux
Dans un contexte macro-économique incertain, les financeurs (business angels, fonds de capital venture) se font plus frileux. Ils mesurent donc l’acceptabilité des risques au regard des fondamentaux. Certes, l’aspect disruptif des innovations présentées par les porteurs de projets reste important, néanmoins les innovations ne passeront pas l’examen si elles ne sont pas appuyées sur des fondamentaux solides. Hormis pour des technologies deeptechs, les financements en early stages sont plus délicates. Il convient désormais de démontrer que le projet fonctionne avant de lever des fonds. Il convient également d’apporter la preuve de la solidité financière de l’entreprise et de sa bonne structuration interne pour faire appel à des investisseurs extérieurs. La rentabilité à court terme est désormais privilégiée par les investisseurs qui, dans un environnement économique tendu, ont davantage de mal à se positionner sur des horizons de croissance long terme.
L’IA continue de séduire
Néanmoins certains secteurs résistent. Les technologies deeptechs de rupture parviennent à lever des fonds en early stage. Par ailleurs, les projets comprenant des briques d’IA générative restent particulièrement scrutés par les financeurs. Les entreprises de la Tech ayant opéré les plus importantes levées de fonds sont celles qui placent l’IA au cœur de leur création de valeur. On peut notamment citer Mistal AI qui, en décembre 2023, clôturait une levée de fonds record, d’un montant de 385 millions d’euros. Preuve que le sujet est désormais incontournable : l’usage de l’IA a été cette année intégrée au fintech 100 de Truffle Capital, le palmarès annuel qui analyse les dynamiques de l’écosystème fintech et les levées de fonds réalisées par les 100 plus importants acteurs de l’innovation au cours de l’année.
Nos experts à vos côtés
Dans un contexte de contraction des liquidités, le storytelling ne suffit plus à lever des fonds. Il faut convaincre, résultats chiffrés à l’appui. Seules les entreprises financièrement stables peuvent se distinguer grâce à leurs innovations. À la condition toutefois de savoir répondre aux exigences des experts du capital venture. Due diligence, valorisation, fixation du prix sont autant d’étapes fondamentales à ne surtout pas négliger. Les experts d’AURIS Finance sont spécialisés par secteurs et vous accompagnent tout au long de votre recherche de financement.
