À l’initiative de 19 universités, le Projet Digital FCU (Formation Continue à l’Université) vise à bâtir un catalogue de 10 000 formations à destination des formateurs et enseignants. Explications par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition.
Le Projet Digital FCU regroupe un consortium de 19 universités piloté par France Université Numérique, FUN. Deux autres partenaires prennent part au projet : l’ANSTIA (Association Nationale des Services TICE et Audiovisuels) et le collectif de jeux sérieux Ikigaï Games for citizen. Né en septembre 2022, ce projet a pour ambition la co-construction d’un catalogue de formation de 10 000 heures au total, composé de modules de microcertifications de 10 à 30 heures. Ces modules sont assemblables dans une logique de capitalisation pouvant mener à l’obtention de diplômes nationaux.
« Former les formateurs »
Dans le détail, cinq familles de métiers sont visées : enseignement et formation, ingénierie pédagogique, VAE, entrepreneuriat et intrapreneuriat et formateurs en santé. L’ambition est de former plus de 10 000 personnes sur cinq ans et de développer plusieurs milliers d’heures de modules, afin de former les vacataires, enseignants, enseignants-chercheurs, conseillers et ingénieurs pédagogiques, maîtres d’apprentissage, tuteurs en entreprise et mentors de projets. La diffusion se fera via une plateforme unique permettant de mutualiser les modules produits par les différentes universités. La mise à disposition des premiers contenus est prévue pour la fin de l’année universitaire 2024.
Place de marché
Cette plateforme, pensée comme une véritable place de marché de la formation professionnelle des universités en ligne, permettra aux enseignants de diversifier leurs ressources et d’enrichir leurs programmes. Le modèle économique se veut vertueux pour les établissements, comme pour les enseignants impliqués : tous pourront proposer dans le cadre de l’offre de formation continue les formations produites par les membres du consortium, générant des ressources pour les établissements à l’initiative des modules de formation et des droits d’auteur pour les enseignants impliqués.
Des étudiants en demande d’outils digitaux
La digitalisation des ressources pédagogiques est un enjeu majeur pour les universités françaises. Toutes se sont lancées dans des projets majeurs de modernisation de leurs outils, avec plus ou moins de succès, comme en témoigne la généralisation des MOOC (Massive Open Online Courses) en école de commerce. Cette évolution est aujourd’hui largement portée par les étudiants qui sont désormais tous « digital natives ». Lorsqu’ils intègrent l’enseignement supérieur, ils s’attendent à ce que l’ensemble des ressources dont ils ont besoin soient accessibles en ligne et téléchargeables depuis l’appareil de leur choix. Selon une étude menée par Zogby Analytics pour Laureate International Universities, ils sont 66 % à souhaiter pouvoir disposer de bibliothèques numériques et de cours en ligne.
Du rôle des EdTechs
De nombreuses universités font aujourd’hui appel aux EdTechs, entreprises innovantes spécialisées dans l’éducation, afin d’accélérer la digitalisation de leurs ressources. En France, le chiffre d’affaires du secteur est estimé à 1,3 milliard d’euros pour l’année 2022. Le marché reste néanmoins porté par des mastodontes : les vingt plus gros acteurs du secteur réalisent à eux seuls près d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires, parmi lesquels on peut citer 360Learning, HelloWork, Klaxoon ou encore OpenClassrooms. Pour agrandir leur part de marché, ces EdTechs réalisent des opérations de croissance externe. En 2019, HelloWork s’emparait de la plateforme d’orientation Diplomeo, tandis qu’en janvier 2022, l’EdTech française AppScho devenait propriété du groupe canadien Ready Education.
Nos experts à vos côtés
Pour répondre aux besoins de digitalisation des ressources, tout en garantissant un niveau de sécurité optimal, l’enseignement supérieur aura besoin de se placer aux côtés d’acteurs privés. Les EdTechs devraient poursuivre leur croissance, tout en cherchant à s’emparer de technologies complémentaires. Au sein du groupe AURIS Finance, nos experts sont spécialisés par secteurs. Nos spécialistes Tech et formation professionnelle vous accompagnent tout au long de votre opération de fusion-acquisition. Quel que soit votre projet : recherche d’un repreneur ou d’une nouvelle cible, nous nous plaçons à vos côtés.
