Les grandes entreprises américaines du numérique sont-elles devenues les maîtres du monde ? Les GAFAM sont-elles victimes de leur taille ? Sont-elles encore en capacité d’innover ? Quelle place laissent-elles aux licornes ou aux plus petites sociétés en Europe et en France ? Sommes-nous à l’aube d’un nouveau changement de paradigme ? Les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusion-acquisition, ont cherché à analyser la situation.
À l’ère des mastodontes : la troisième économie mondiale
En 20 ans, le baromètre que constitue la bourse nous prouve avec une netteté absolue que l’économie a basculé dans le numérique, alors qu’elle était auparavant basée sur des industries plus traditionnelles. Mais ce que les marchés financiers nous montrent également, c’est la mainmise d’une poignée de sociétés que l’on connaît bien sous la terminologie, devenue courante aujourd’hui, de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
Réalisez que dès la fin 2019 la valorisation cumulée des 5 GAFAM les place en troisième position, juste derrière les États-Unis et la Chine et devant le Japon, l’Allemagne, l’Inde, le Royaume-Uni et la France, sur l’échelle des plus gros PIB mondiaux. Et ce n’est pas terminé. Les BATX arrivent, il s’agit là des « GAFAM » chinois avec Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi qui, à l’instar de leurs homologues américains, ne cessent d’accroître leurs valorisations boursières. Tencent, le géant chinois des réseaux sociaux et des jeux vidéo, pourrait rapidement rattraper Facebook.
Une soif bien particulière d’acquisitions
Une étude de l’autorité américaine de la concurrence (FTC) a révélé que les GAFAM procédaient à des transactions massives de start-up, de catalogues de brevets et d’équipes entières d’ingénieurs. Elle précise même le nombre de 616 fusions-acquisitions évaluées à 1 million de dollars ou plus, durant la dernière décennie.
En fait, les GAFAM viseraient des petites structures pour échapper à la vigilance de la FTC et du DoJ (ministère de la Justice). Du coup, ce dernier envisage de durcir les règles antitrust mises en place par le gouvernement de Donald Trump.
Changement de paradigme en vue
Pour Cyril Vart, Executive-Vice Président de Fabernovel, « l’innovation organique des GAFA semble donc ralentir, les géants jetant davantage leur dévolu sur les acquisitions de consolidation, ou défensives… ». Toujours, dans cette tribune sur Forbes France, il se déclare « convaincu que nous vivons une période charnière où nos entreprises doivent revenir dans la course.
À condition de mettre l’innovation différenciante (et logicielle) au cœur de leurs priorités, tout en travaillant à développer des alliances stratégiques, pour créer rapidement des effets de levier capables de challenger en vitesse et en budget ces entreprises-états. » Une porte s’ouvrirait donc pour d’audacieuses et surtout très rapides alliances entre des acteurs de grande taille.
La French Tech a de la vitalité à vendre
Sur le premier semestre 2021, sept nouvelles licornes (entreprises de technologie basées en France, non cotées en bourse et valorisées plus de 1 milliard de dollars) sont apparues, faisant passer le total à 18, selon la direction générale du Trésor. Alors, même si, en Europe, le dynamisme lié aux start-up semble toujours de mise et même si la législation des deux côtés de l’Atlantique devient plus rigoureuse, c’est aussi dans les modèles économiques, politiques et financiers qu’il faudra faire preuve de créativité et d’innovation pour jouer un rôle majeur dans cette économie du numérique dominée par les États-Unis et la Chine. Les équipes d’AURIS Finance sont prêtes à vous conseiller et à vous accompagner dans vos réflexions stratégiques et vos opérations de « haut de bilan » (cession, acquisition, restructuration du capital, levée de fonds…).