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27/10/2023

Les fonds de Private equity en phase de concentration

Private Equity

Les entreprises ne sont pas les seules à être confrontées à la raréfaction des liquidités. Les fonds de Private equity, spécialistes du financement, doivent eux aussi faire face à un contexte macro-économique moins favorable. Pour conserver leur position sur le marché, ils opèrent des rapprochements. Explications par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion-acquisition.

Dans un contexte nouveau de remontée des taux, les levées de fonds se font plus délicates. Si de nombreuses entreprises ont dû renoncer à leurs projets de développement faute de liquidités nouvelles, c’est aujourd’hui toute la chaine du financement qui est impactée.

Une inévitable concentration du secteur

Pour l’heure, l’industrie du Private equity rassemble quelques 11 000 acteurs dans le monde, dont environ 300 gestionnaires au sein de l’Hexagone et plus d’un millier aux États-Unis. Selon l’analyse de Dechert LLP qui publie « Global Private Equity Outlook 2023 », l’augmentation des taux a eu un impact majeur sur l’économie de l’industrie : « les coûts de financements sont désormais plus élevés. Cela impacte non seulement les nouvelles transactions, mais également les actifs existants lorsque les taux variables n’ont pas été couverts. Pour les entreprises disposant de marges importantes, cela ne posera pas de problème. Cependant, si la croissance économique ralentit de manière significative ou se contracte, les revenus et la croissance des bénéfices des entreprises du portefeuille diminueront. Dans le cas de structures de capital fortement endettées, cela fera peser la menace de faillites d’entreprises et de restructurations sous contrainte », souligne le rapport.

Rapprochements significatifs

Dans ce contexte, les fonds de Private equity cherchent à s’adosser à d’autres acteurs. Début septembre, Bridgepoint annonçait l’acquisition de la firme américaine Energy Capital Partners (ECP) pour un montant de 835 millions de livres. Une transaction qui signe un mouvement de concentration important : en s’emparant d’ECP, la société britannique cotée en Bourse a désormais sous gestion quelque 57 milliards de dollars d’actifs, détenus en dette et en Private Equity. Le groupe contrôle notamment les franchises Burger King en France et Burger King UK. Quelques jours auparavant, le géant européen du capital investissement CVC mettait la main sur le néerlandais DIF Capital Partners. Parmi les actifs en portefeuille de DIF Capital Partners se trouve notamment Saur, numéro trois français de l’eau. Une acquisition majeure pour CVC qui se positionne désormais en tête des géants mondiaux de l’investissement avec 177 milliards d’euros d’actifs, contre 133 milliards d’euros avant l’acquisition de la cible.

Recul des levées de fonds

Dans le non-côté, la tension impacte durablement les cibles. En France, les levées de fonds devraient totaliser 4,3 milliards d’euros à fin 2023, contre 8,9 milliards pour l’année 2022, selon les chiffres du cabinet EY. Un mouvement de repli fort porté par l’incapacité des fonds à prédire une rentabilité à court et moyen terme. Dans ce contexte, les décisions d’investissement s’engagent sur le temps long : selon l’institut de recherche Perqin, il faut désormais 20 mois en moyenne pour finaliser une levée de fonds, un plus haut historique jamais atteint dans l’histoire du Private Equity.

Nos experts à vos côtés

Au cours des prochains mois, les mouvements de concentration devraient se poursuivre au sein de l’industrie du Private Equity. Les géants du secteur étant sans conteste les plus enclins à pouvoir faire émerger des stratégies communes, notamment lorsque les deux parties possèdent des participations semblables en portefeuille. Les entreprises cherchant à se faire financer devront donc redoubler d’efforts afin de trouver le bon partenaire. Les équipes d’AURIS Finance sont spécialisées par secteurs. Nos experts vous accompagnent dans la recherche du bon partenaire financier.

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