La transmission des « gestes métiers » trouve un nouvel essor grâce au développement d’outils d’apprentissage en situation de travail augmenté. De quelle façon la formation professionnelle s’empare-t-elle de ces nouvelles technologies et pour quelles incidences business ? Décryptage par les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en opérations de fusion acquisition.
« Apprendre à travailler, comme on apprend à conduire, » c’est, en substance, ce que détaille un article paru dans Harvard Business Review (HBR) France qui fait la lumière sur les nouveaux modes de formation dans l’industrie. Il apparaît que la transmission des gestes métiers s’opère via la mise en place conjointe de deux actions : le « comprendre » et le « faire ». Pour comprendre, les tutoriels et les modules de formation en ligne permettent d’expliquer les gestes avec précision. Néanmoins, la pratique – c’est-à-dire « le faire » – demeure essentielle dans un processus d’apprentissage. Seules ces deux pratiques associées peuvent permettre de réduire le différentiel entre travail prescrit et travail réel.
Nouvelles exigences
Avec des cycles de vie des produits de plus en plus courts et des exigences consommateurs qui s’orientent vers davantage de personnalisation, les entreprises industrielles doivent sans cesse revisiter leurs process, afin de rester performantes. Les gestes professionnels requièrent un socle de compétences commun, explique HBR. Ce socle doit néanmoins être complété et ajusté en fonction des exigences de production. Jusqu’alors, les industriels optaient pour la pratique de stages immersifs, permettant aux collaborateurs de gagner en compétence. Désormais, pour les entreprises qui s’en emparent, la réalité augmentée apporte aujourd’hui une très grande flexibilité.
La France à la traîne
Concrètement, il s’agit de mettre le technicien en situation réelle grâce aux lunettes d’apprentissage. Elles permettent d’associer le « comprendre » au « faire ». Autre avantage de taille : les programmes sont modifiables à l’envie, mais requièrent tout de même des compétences logicielles. Les principaux acteurs de conception de ces lunettes sont aujourd’hui les GAFAM, avec HoloLens2 par Microsoft ou encore MetaQuest, imaginé par Facebook. En France, les organismes de formation professionnelle commencent à s’emparer de cette technologie. Parmi les entreprises en pointe en France, il est possible de citer jungle VR, ou encore Innoteo, qui développe des solutions immersives de formation en maintenance industrielle portées par l’écosystème Microsoft. Du côté des organismes professionnels, rares sont ceux, en revanche qui utilisent les outils de réalité augmentée pour accompagner les entreprises dans la montée en compétence de leurs collaborateurs. Pour l’heure, l’utilisation de la RA est souvent cantonnée aux sujets de Qualité de vie au travail. Les formations techniques de gestes métiers restent majoritairement réalisées par une transmission sur le terrain.
Réindustrialisation et nouveaux besoins
Depuis la crise sanitaire, la réindustrialisation de la France est désormais présentée comme un sujet de souveraineté nationale. Le plan déployé par le Gouvernement est doté d’une enveloppe de 100 milliards d’euros. L’accélération des projets industriels ne pourra être permise sans la pérennisation des savoir-faire. Les organismes de formation à même de proposer des technologies innovantes, flexibles et faciles à mettre en place, tireront sans conteste leur épingle du jeu. Pour se pourvoir de ces nouvelles technologies, de nouveaux rapprochements entre acteurs auront lieu. Au sein du groupe AURIS Finance, nos experts sont spécialisés par secteurs. Nos spécialistes Tech et formation professionnelle vous accompagnent tout au long de votre opération de fusion-acquisition. Quel que soit votre projet : recherche d’un repreneur ou d’une nouvelle cible, nous nous plaçons à vos côtés.