Malgré la crise sanitaire, le marché de l’emploi se porte bien. À tel point que les petites et moyennes entreprises peinent aujourd’hui à recruter. Comment expliquer ce phénomène et quels impacts sur la valorisation de votre entreprise ? Les experts d’AURIS Finance décryptent.
L’étude a été réalisée par Rexecode pour le compte de BpiFrance Le Lab. Livrée en novembre 2021, elle dévoile les difficultés auxquelles font aujourd’hui face les dirigeants de PME. Alors qu’au cours des précédentes éditions, la gestion de la trésorerie et la digitalisation des process constituaient les principales sources d’inquiétude pour les dirigeants d’entreprises, c’est désormais l’humain qui pose question. Ainsi, les difficultés de recrutement constituent actuellement la première préoccupation des dirigeants, citée par 58 % d’entre eux. Un chiffre en hausse de 5 points par rapport au niveau d’avant crise. Et le phénomène va en grandissant : 73 % des répondants à l’enquête Bpifrance Le Lab indiquent que leurs difficultés de recrutement se sont intensifiées au cours des trois derniers mois.
Absence de candidats
Dans le détail, il apparait que tous les profils ne sont pas impactés de la même façon. Ainsi, toujours selon l’étude Rexecode pour Bpifrance Le Lab, les difficultés de recrutement concernent majoritairement des postes requérant un faible niveau de formation initiale. Seuls 11 % des dirigeants indiquent avoir des difficultés à recruter au niveau Bac + 5, contre 44 % pour des recrutements de niveau CAP, BEP et brevet des collèges. Sur cette typologie de profils, 70 % des sondés affirment n’avoir reçu aucune candidature en réponse à leur offre de poste. Un résultat qui peut néanmoins être nuancé par l’importance du nombre de postes ouverts ne nécessitant aucune formation initiale, supérieur au nombre d’emploi à destination de profils plus diplômés. Car, de fait, la pénurie de talents touche de nombreux secteurs : c’est le cas dans l’optique, mais également au sein de la fonction Finance. Pour ces profils spécifiques, les dirigeants d’entreprise n’ont d’autre choix que de revoir leur niveau de rémunération à la hausse.
Comment expliquer cette pénurie de talent ?
Plusieurs phénomènes peuvent expliquer cette pénurie des talents. Le premier effet est conjoncturel : la forte reprise de la consommation au sortir des différents confinements a induit une demande en augmentation. Les entreprises ont donc besoin de talents supplémentaires pour assurer leur capacité de production. Dans le même temps, un vent nouveau souffle sur le marché de l’emploi, avec des collaborateurs en recherche de davantage d’indépendance. Actuellement en France, le régime d’autoentrepreneurs, enregistre près de 3 500 nouvelles inscriptions supplémentaires par jour.
Un enjeu fort pour les cabinets de recrutements
Dans les mois à venir, les tensions sur le marché de l’emploi devraient perdurer. Dans ce contexte, les spécialistes de l’intérim et du recrutement devront redoubler d’ingéniosité pour accompagner leurs clients. D’une part, il leur faudra composer avec des formes de travail autres que le classique CDI ou CDD, afin de capter des talents soucieux de conserver leur autonomie. À cela s’ajoute désormais la possibilité de recruter au-delà du territoire d’implantation de l’entreprise. En effet, avec le développement du télétravail, les chefs d’entreprise sont de plus en plus ouverts à l’idée de recruter au-delà de leurs frontières.
L’humain entre en compte dans la valorisation d’une entreprise
Cette pénurie des talents impacte le marché des fusions acquisitions à double titre. D’une part, l’humain compte pour une part non négligeable dans la valorisation d’une entreprise. Ainsi, votre capacité à capter et retenir des talents sera hautement étudiée par votre acquéreur potentiel. Par ailleurs, les spécialistes RH (cabinet de recrutements et experts de l’intérim), à même de proposer des profils sous d’autres formes que le traditionnel CDD et CDI bénéficieront d’un premium de taille sur le marché de la cession.
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