Si, au début de la pandémie, le nombre de fusions-acquisitions a chuté, le rythme des opérations s’est repris depuis le second semestre 2020 et cette tendance se poursuit cette année, d’autant que notre monde connaît de multiples changements. De fait, certains groupes réalisent des restructurations et ont tendance à se recentrer sur une activité particulière.
Dans ce cas, ils proposent des filiales ou des branches à céder ou recherchent des entreprises à racheter pour se positionner plus fortement sur un secteur. De la même manière, d’autres sociétés, impactées par la crise sanitaire, cherchent à se vendre. Résultat, les fusions-acquisitions se multiplient. Toutefois, pour qu’un deal soit réussi, avec un bon retour sur investissement, de nombreux points doivent être étudiés très en amont et l’étape trop souvent négligée est celle de la fusion informatique. Explications avec les experts d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusion-acquisition.
La consolidation informatique : une étape cruciale
Si le sujet a été mis en avant il y a quelques années, comme en témoigne le rapport de la XVème Conférence Internationale de Management Stratégique en 2006, l’intégration informatique est devenue encore plus primordiale ces derniers temps lors d’une fusion-acquisition. La raison : l’immensité des flux de données en circulation et le rôle accru de la technologie depuis la pandémie. Or, bien souvent, cette fusion informatique n’est analysée qu’en post-deal. Une grave erreur qui risque d’entraîner une baisse de la productivité ainsi qu’une hausse des coûts informatiques et, de fait, une diminution de la plus-value liée à l’opération de rapprochement.
La réussite de la fusion des technologies a des conséquences multiples à court, moyen et long terme
L’intégration des technologies, si elle est inadaptée, peut avoir des répercussions négatives, y compris sur les objectifs commerciaux. En effet, il est essentiel de bien analyser, évaluer et intégrer les systèmes informatiques afin de prévenir les doublons, les failles de sécurité, les pertes de données… La fonction informatique est au cœur de la vie d’une société. Elle n’est donc pas à prendre à la légère et sa fusion ne doit pas se faire dans la précipitation.
Elle doit même être envisagée très en amont lors d’un rachat d’entreprise pour en évaluer précisément les coûts de consolidation, partie intégrante des coûts globaux qui sont en prendre en compte dans l’évaluation d’entreprise. Ceci est d’autant plus primordial que les deux entités n’ont bien souvent pas le même niveau de complexité et de modernité de leurs infrastructures informatiques.
Comment réussir une intégration informatique lors d’une fusion-acquisition ?
En vue de faire un état des lieux précis et de pouvoir anticiper au mieux les coûts de rapprochement ainsi que l’organisation future, les dirigeants doivent déterminer rapidement quels systèmes seront conservés et intégrés, ce qui a pour corolaire la mobilisation des équipes concernées aussi bien chez l’acquéreur qu’au sein de l’entreprise à céder. Par ailleurs, il faut aussi décider quelles données seront conservées, lesquelles sont obsolètes ou au contraire à sauvegarder, ce qui permet de conduire à une meilleure gestion de la base de données.
N’oublions pas que le stockage peut induire des coûts non négligeables pour une entreprise. Autre point de vigilance, la synchronisation, essentielle pour faire coexister les deux systèmes informatiques sur une période plus ou moins longue. Enfin, en post-deal, une fois toutes les précédentes étapes achevées, la direction doit assurer le suivi des nouvelles solutions, avec des outils automatisés qui peuvent améliorer la productivité. L’intégration informatique est donc un point à étudier tout au long des négociations et à poursuivre par la suite. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rapprocher des équipes d’AURIS Finance.