Quand le spécialiste de la croissance externe est racheté à son tour… Tel est le schéma vécu par Akka Technologies, acquis par Adecco. L’opération dont les montants sont vertigineux, mais attractifs pour de nombreux analystes, sera finalisée au premier semestre de l’année prochaine. Coup de projecteur sur ce rapprochement avec les équipes d’AURIS Finance, cabinet de conseil en fusions-acquisitions.
Vers un géant du conseil en ingénierie
Un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros ainsi que 50 000 consultants en ingénierie et en technologie numérique… Des données astronomiques qui devraient devenir réalité avec la naissance prochaine d’un grand nouveau : le 2ème acteur mondial de la smart industry, de l’industrie intelligente, issu du rapprochement entre Akka Technologies et Modis, la filiale conseil informatique d’Adecco lancée cette année. C’est en tout cas ainsi que les deux groupes présentent l’opération de rapprochement avec une évaluation d’entreprise pour Akka Technologies qui s’élève à 2 milliards d’euros. Ironie du sort, cette dernière, créée en 1984, s’était elle-même construite par croissance externe. Quoi qu’il en soit, ce rachat d’entreprise qui devrait être finalisé au premier semestre 2022 constitue la plus importante opération jamais effectuée par le numéro un mondial de l’interim.
Une opportunité pour Adecco…
Le groupe suisse affiche certes, déjà, des chiffres très prometteurs. Au deuxième trimestre de cette année, ses ventes ont bondi de 26 % sur un an et, dès octobre dernier, il avait prévu de recruter 15 000 CDI intérimaires d’ici fin 2021. Le rapprochement entre Akka Technologies et Modis devrait lui permettre de répondre à une demande accélérée des clients due aux perturbations technologiques et aux besoins de transformation qui se sont amplifiés avec la Covid-19. La mobilité devrait être le secteur le plus important de la nouvelle entité, représentant environ 40 % de l’activité. Viendront ensuite les secteurs du logiciel et des services technologiques. Pour certains analystes financiers, le suisse devrait ainsi se renforcer dans un domaine en forte croissance et bénéficiant d’une meilleure rentabilité que son métier historique. D’ailleurs, à travers cette opération, Adecco anticipe 200 millions d’euros de synergies de chiffre d’affaires, 65 millions d’euros de synergies de coûts, un accroissement de la marge et du bénéfice par action. Reste à savoir si ces objectifs seront réalisés.
La cession, un sauvetage pour Akka Technologies
De son côté, Akka Technologies, spécialiste de la Recherche et Développement dans les technologies de pointe, a fortement souffert l’année dernière. En effet, la crise sanitaire a lourdement impacté les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile, qui ont donc coupé leurs budgets de R&D alors qu’ils étaient de grands donneurs d’ordres d’Akka Technologies. Résultat, le groupe a publié des comptes alarmants en 2020, avec un repli de 17 % de son activité et il a même été contraint de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi et de supprimer plus de 440 postes en France. La cession d’Akka Technologies était donc devenue inévitable. Toutefois, les dernières données étaient plus encourageantes, avec une croissance organique de 9,2 % au deuxième trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année précédente.
Un secteur en pleine mutation
Tout le marché du conseil en ingénierie du numérique évolue. En pleine croissance, le secteur fait l’objet de nombreuses restructurations et d’opérations de fusions-acquisitions, à l’instar de la fusion entre Cap Gemini et Altran il y a deux ans ou encore de la vente de la société allemande de conseil en ingénierie umlaut à Accenture il y a quelques mois. Plus récemment, Adecco a également annoncé une opération de rachat de QAPA, numéro deux de l’intérim 100 % digital en France. Dans un tel contexte, si vous avez un projet de cession ou de rachat d’entreprise, les experts d’AURIS Finance sont là pour vous accompagner dans toutes les étapes d’un rapprochement, jusqu’à la conclusion du deal.